Consultation Régionale pour l’Etude des Nations Unies sur la Violence Contre les Enfants
.5-7 Juillet 2005 Lubljana, Slovénie  
Europe et Asie Centrale
 
 
 
 

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Un kit de Communication sur la Consultation régionale a été alboré par UNICEF et le Conseil de l'Europe.

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Dessin d'enfant, UNICEF Moldavie
Ion Sestacovschi, 9 ans

 

 

Vue d'ensemble

Au cours des douze prochains mois, quelque 3 500 enfants de moins de 15 ans mourront de dommages corporels et de manque de soins dans les nations les plus riches du monde. En Allemagne et au Royaume-Uni, deux enfants meurent chaque semaine, trois en France. Tous les ans, plus d’un million d’enfants sont victimes de la traite à l’échelon international. Plus de 300 millions d’enfants dans le monde travaillent, certains d’entre eux dans des conditions dangereuses ou bien sous la contrainte. Quotidiennement, les enfants des rues luttent pour leur survie en Europe et en Asie centrale, exploités par des criminels, esquivant la police. Un enfant scolarisé sur dix est en butte à la violence à l’école, et certaines agressions sont si traumatisantes que le suicide apparaît comme le seul moyen d’y échapper.

Ces chiffres publiés par l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation internationale du Travail et les Nations Unies montrent que les enfants de notre région sont aussi exposés à la violence que dans n’importe quelle autre région du monde. Nous ne pouvons prétendre être plus développés ou plus civilisés car les chiffres démontrent le contraire. Derrière chaque cas qui fait la une des journaux et émeut la population, il y a des milliers d’enfants dont l’existence se résume à des statistiques. La violence à l’égard des enfants est cachée et corrosive. Elle détruit des vies et des potentialités et engendre des sociétés qui acceptent l’inacceptable, à savoir que des enfants soient l’objet de sarcasmes, ne mangent pas à leur faim, soient battus à coups de pied ou à coups de poing, soient torturés.

La violence revêt des formes extrêmement différentes et peut se déchaîner partout où les enfants vivent – au sein de leur famille, dans la rue, à l’école, à l’assistance publique ou dans une famille d’accueil. Toute personne qui entre en contact direct avec les enfants, c’est-à-dire les parents, les dispensateurs de soins, les proches, les membres de la communauté, un autre enfant, les enseignants, les policiers, sont des auteurs potentiels de violence. Toutefois, quelle que soit la nature des violences et le lieu où elles sont perpétrées, leurs causes profondes sont souvent les mêmes, à savoir :

La discrimination – Qu’elle soit fondée sur le sexe, l’origine ethnique, la religion, le handicap, la maladie ou l’orientation sexuelle, la discrimination légitime les comportements violents. Dans les services sociaux, éducatifs ou sanitaires, elle peut entraîner l’exclusion sociale de groupes ethniques tels que les Roms, aggravant la vulnérabilité des enfants vis-à-vis de la violence.

La tolérance sociale – Les pays d’Europe et d’Asie centrale n’ont pas, en matière de violence, le même seuil de tolérance. Par exemple, presque tous les pays tolèrent les châtiments corporels comme moyen d’imposer une discipline aux enfants. Ces attitudes traduisent la façon dont les individus réagissent, s’agissant à la fois de leur propre comportement et de la faible proportion de cas de violence signalés.

La pauvreté et la pression sociale – Les études sur la mortalité des enfants maltraités au sein de leur famille dans les nations riches montrent que, parallèlement à la surconsommation de drogue et d’alcool, la pauvreté et le stress semblent être étroitement liés à la maltraitance des enfants et au manque de soins*. Au pire, la pauvreté s’est avérée être un facteur essentiel dans plusieurs conflits mondiaux qui ont dressé des communautés l’une contre l’autre.

Toutefois, la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant garantit l’intégrité physique, la sécurité et la dignité des enfants et les Etats ont élaboré des lois pour mettre un terme à la violence… n’est-ce pas ?

Il y a, pourtant, quelque part un chaînon manquant entre la théorie et la pratique. Il est temps de le découvrir et d’agir.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a lancé un projet pour mettre fin à la violence. Comme il faut, dans un premier temps, se faire une idée précise de ce qui se passe, il a chargé le professeur Paulo Sérgio Pinheiro de diriger une étude mondiale sur la violence à l’égard des enfants. L’étude décrira la situation d’aujourd’hui dans quatre environnements différents, à savoir l’école, la famille, les institutions et la collectivité. Des informations sur chacun de ces cadres de vie figurent dans le présent dossier qui indique quelles données nous possédons actuellement, quelles mesures ont été prises pour s’attaquer aux problèmes et ce qu’il faut faire à l’avenir. Certaines questions comme le harcèlement et la maltraitance sont déjà au centre des préoccupations de nombreux gouvernements ; d’autres, telles que les pratiques traditionnelles préjudiciables et la violence dans les institutions ainsi que la formation des jeunes, sont prises en compte depuis moins longtemps. Cependant, toutes ces questions ont un point commun : nous manquons de données fiables à leur sujet. Il est difficile d’obtenir des informations sur la violence mais, sans informations, il est difficile de trouver des solutions appropriées pour garantir l’efficacité réelle de notre action.

Neuf consultations régionales alimenteront l’étude, dont la Consultation Europe/Asie centrale à Ljubljana, Slovénie (5-7 juillet 2005). Cette Consultation rassemblera des experts, des universitaires, des praticiens et des enfants qui examineront ce qui ne va pas et essaieront de trouver un moyen de remédier à la situation. Leur mission est d’appeler à agir, à rompre le silence, à mobiliser et motiver l’opinion et à mettre en place le plan d’action politique qui changera le monde pour les enfants d’aujourd’hui et de demain – un monde où la violence à l’égard des enfants ne sera plus tolérée.

 

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